Livres favoris des blogueurs 2013

Photo : Livres favoris des blogueurs 2013

La blogosphère aux accents littéraires ... ça va vous plaire !

Afin de vous donner quelques bonnes idées de lecture pour sublimer vos longues soirées d'hiver, nous avons demandé à de gentils camarades blogueurs de nous raconter leur livre de l'année. Petit tour littéraire sur la blogosphère !

Chob

Grand amateur de polars noirs américains, je tourne avec une petite vingtaine d'auteurs fétiches dont je lis tous les livres. Ce n'est pas que je fasse de la résistance au changement mais disons que je suis devenu un peu difficile. Alors quand ma belle-sœur m'a offert L'interprétation des meurtres, de Jed Rubenfeld pour mon anniversaire, j'étais un peu... méfiant ! En réalité, je me suis surpris à dévorer une oeuvre très originale qui mêle habilement psychanalyse et intrigue policière, avec en arrière-plan les États-Unis au début du 20ème siècle. Résultat, ladite belle-sœur n'a plus à me demander d'idée de cadeau, elle connaît déjà la réponse ;-)

Le Coin d'Audrey

Mon gros coup de coeur cette année fut pour " Cinder " de Marissa Meyer. J'ai croisé pendant des mois ce bouquin sur les blogs des copinautes et plus je lisais des avis, plus je le voulais. J'ai finalement trouvé au détour d'une boutique d'occasion, le prix étant bien cassé, je n'ai pas résisté. Une fois plongée dans ce bouquin, ce fut une grosse claque et dans le bon sens, je ne m'attendais pas à une telle aventure. Je savais, certes, que c'était une ré-écriture du conte Cendrillon, mais le voir aussi futuriste (Cinder est quand même une cyborg à 34% humaine ...) et aussi prenant, non. A la fin du bouquin, j'avais juste envie de faire péter le porte monnaie et courir prendre le second tome sorti il n'y a pas longtemps.

Virginie B

Incontestablement mon livre de l'année est "La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt, Parce que c'est léger comme une mélodie du bonheur, Parce que j'ai eu terriblement envie de partager ce livre avec le monde entier,
Il me semble que nous devrions tous le lire,

Pour se rappeler l'essentiel,
Pour goûter l'authenticité de la vie,
Parce que je cultive la même philosophie de la vie, construire son bonheur au fil des années et résister à une société de consommation à outrance,
Parce je crois fort que l'essentiel est dans ces mots couchés ...

Thibaudd

Voyage en Absurdie est un recueil de nouvelles du belge Stephan De Groodt. Pourquoi ce bouquin ? Quand j'étais étudiant, j'ai passé beaucoup de temps à lire (et à relire) les textes de Pierre Desproges. Grâce à  Stephan De Groodt, j'ai retrouvé ce plaisir du jeu de mots, un régal à  lire le matin avec un bon café.

Guillaume Dardier

Difficile de choisir un seul livre pour une année complète. Mais puisqu’il le faut, mon choix porte sur celui que je n’ai pas encore achevé, celui qui me fait encore frémir à l’heure où  j’écris ces mots : “Le grand voyage” de Jorge Semprun.

Il s’agit du récit par l’auteur du trajet qu’il a effectué dans un wagon à bestiaux entre la France et le camp de concentration de Buchenwald. Cinq jours d’enfer, pour arriver en Enfer.

Chaque témoignage de cette triste page de notre Histoire est poignant, chacun est terrifiant. Mais au-delà de la narration, “Le grand voyage” distille au fil d’une pensée qui semble parfois s’égarer pour mieux asséner son objet, une réflexion sur l’”Être prisonnier” et l’”Être allemand” d’une justesse et d’une puissance absolument sidérante.

L’écriture est ciselée, les phrases taillées, la maîtrise de la langue parfaite. J’ai lu 209 pages, je n’ai pas encore rencontré un seul mot qui ne soit pas LE “mot juste”, celui qui semble signifier très exactement la pensée de l’auteur, et pas autre chose.

Il se dégage de ce texte une force, une forme d’abstraction de soi et de sa propre pensée qui donne au lecteur l’impression de comprendre. Mais le lecteur comprend aussi ... qu’il ne comprendra jamais.

Geoffrey Dorne

Cette année, je m'étais fixé le challenge de commencer et de terminer un livre toutes les deux semaines. J'ai donc lu plus de livres que d'habitude et le choix s'avère donc encore plus délicat. Alors, j'ai décidé de trancher avec le fabuleux ouvrage d'Antonio Damasio : "Spinoza avait raison".  Cet ouvrage réunissant sciences-cognitives, neurobiologie et psychologie nous offre, avec des mots simples, une vision de l'humain de sa façon de penser, de ressentir et d'interagir avec le monde. Un beau plongeon dans les sentiments de l'être humain avec ce livre raconté qui, à son tour, se raconte. Damasio est de ces auteurs qui arrivent à mêler la méditation de la lecture avec une exactitude de passionné. Après réflexion, c'est donc bien l'ouvrage qui aura marqué mon année 2013 puisque à cause de lui, j'ai fait une entorse à mon challenge en savourant ce livre pendant un mois durant ;-)

Autour du Web

Cette année 2013, j'ai lu une trilogie qui m'a retourné l'estomac : "Level 26". C'est est une suite romanesque policière constituée de trois thrillers écrits par Anthony E. Zuiker, l’auteur des "Experts". Même si les trois tomes ne sont pas de 2013 (mais plutôt 2009, 2010 et 2011), je ne connaissais pas ces romans. Level 26, c'est un savant mélange entre livre, site, et clips vidéo ! Tout au long de la lecture, vous êtes invités à rejoindre une plate-forme en ligne afin de ressentir de meilleures sensations (un "pont numérique"). "Level 26" est un véritable OVNI que je vous invite à découvrir ... Si vous en avez le courage !

Bruno Gonzalvez

Alors moi, après avoir longtemps balancé entre plusieurs titres, je vais finalement vous parler du livre qui a le plus favorablement retenu mon attention en 2013 : "LE BAR DU SUBJONCTIF" d'Alain Boussière, préfacé par l'académicien Jean Dutourd.

Ce n'est pas un roman, mais ce n'est pas non plus un livre technique ou pratique. Il s'agit plutôt d'un de ces OLNI (Objets Littéraires Non Identifiés) sur lesquels on tombe parfois, au hasard d'une flânerie chez un libraire ou, comme ce fut mon cas, sur l'étal d'un bouquiniste inconscient de la perle rare qu'il me céda volontiers contre 2 ou 3 euros.

Truculent et amusant, tout en restant érudit et même utile, ce livre essaie (non sans mal car notre oreille n'est plus habitué à ces sonorités) de réhabiliter le subjonctif dans notre langage quotidien. Certes, il arrive encore que nous utilisions le présent du subjonctif, mais dès qu'on parle d'imparfait, ou pire, de plus-que-parfait du subjonctif, on entre dans un monde radicalement différent, décalé, comme parallèle au nôtre. Car qui emploie encore, oralement surtout, cette conjugaison surannée dont l’usage s’est pratiquement perdu au milieu du XIXe siècle, bien avant que nous existassions tous ?

Personnellement, j'aime les mots depuis toujours mais j'avoue malgré tout une certaine réticence à employer ces tournures verbales affectées et précieuses qui pourraient d'emblée me ranger dans la catégorie des pédants, des prétentieux et des m'as-tu-vu. Et pourtant ce bouquin m'a plu parce qu'il réussit le tour de force de tenir près de 200 pages sur le subjonctif. Mais plus encore parce qu'il ne s'agit pas du tout d'un cours de Français, ni même d'un discours théorique lourdingue et universitaire. Au contraire, l'auteur nous parle avec simplicité et intelligence du plus mal-aimé, et du plus méconnu aussi, des modes de conjugaison de notre belle langue. Au point de nous le faire apprécier et, en ce qui me concerne, de me donner envie de l'employer de nouveau dans mes écrits.

Vraiment, je pense qu'il serait bon que tout le monde lût ce livre de temps en temps, un chapitre par-ci, un paragraphe par-là. Un livre que son auteur lui-même craignait au début que les éditeurs n'eussent préféré jeter aux oubliettes (il a finalement été édité chez Hatier en 1999). Un livre enfin malheureusement retiré de la vente assez vite car sa sortie fut marquée par une série de boulettes éditoriales qui ont tué sa promotion dans l’œuf, le rendant désormais très rare. On peut encore, comme moi, le trouver d'occasion avec beaucoup de chance mais il existe également au format numérique sur Internet et totalement libre pour un usage personnel. Il serait donc bien dommage que vous hésitassiez davantage à le télécharger. Bonne lecture.

My Little Discoveries

J'ai lu beaucoup de bons romans cette année, mais je dirais que mon livre de l'année est "Voir du pays", de Delphine Coulin, car il a a été pour moi la grosse claque de la rentrée littéraire 2013 ! Déjà parce que le sujet, le stress post traumatique des militaires qui reviennent de la guerre, est fort, et ensuite parce qu'il est conjugué au féminin via l'histoire de deux soldates. De sa plume fine et fluide, l'auteure nous livre en même temps une réflexion très intéressante sur l'amitié, sa force et sa fragilité. Pour résumer, voilà un roman coup de poing particulièrement réaliste à ne pas rater !

StephaneGillet.com

Mon livre coup de cœur pour cette année 2013 a été "Les coups du sport" de Laurent Luyat, le journaliste et animateur de France TV. En effet, le sujet de son livre évoque des événements historiques de sport et cela m'a beaucoup marqué, car je fais la même chose depuis maintenant 6 ans sur Memosport.fr et je me sens moins seul à faire cela. J'ai réellement apprécié ce livre et les sujets évoqués et j'ai hâte de lire le volume 2 !

Ballajack

Un livre que j’ai particulièrement apprécié cette année en quittant à regret les personnages du roman, c’est « Au revoir là-haut » de Pierre Lemaître. La guerre de 14, et surtout l’immédiat après-guerre, les grosses magouilles des aigrefins, la petite combine ingénieuse et truculente des autres… Bien sûr que c’est révoltant d’exploiter le prétendu sentiment patriotique pour s’en mettre plein les poches tout comme cette guerre inutile l’a d’ailleurs été.

Le style de l’auteur habitué des polars est décapant, caustique, critique ; l’histoire délirante est rondement menée, les rebondissements savamment amenés. Le lecteur découvre des personnages odieux, des bourgeois affairistes profiteurs de guerre, des escrocs sans scrupules, des vieilles ganaches, des crétins complets, des pauvres bougres laissés pour compte par la société après le conflit… Maintenant à chaque fois que je passerai devant un monument aux morts ou un cimetière militaire, je me poserai la question de son édification, de son financement… et penserai à ce roman qui est bien loin de l’image d’Epinal que les manuels d’histoire évoquent quand ils traitent de cette époque.

More Than Words

Ne lisez pas ce livre ! Pas avant d’avoir visité Florence. N’ouvrez pas ce livre ! Pas avant d’avoir escaladé les 463 marches qui vous mènent au sommet de l’architecture, « La coupole de Brunelleschi ». C’est le titre de ce livre.

Ce n’est pas un livre d’art, c’est un livre d’aventure. J’ai toujours eu un faible pour les mousquetaires et autres Robinson. Mais l’aventure de Filippo (c’est son prénom) est encore plus grande et plus... aventureuse. Pourquoi ? Tout simplement parce que son objet n’existe pas. Il doit construire un truc que personne avant lui (ni après d’ailleurs) n’a réalisé. Ce truc, c’est tout simplement un toit en forme de dôme pour couvrir une église. Mais voilà, c’est techniquement impossible. Aujourd’hui encore, on ne comprend pas comment cette coupole ne s’est pas écroulée ! Pourtant, guerres et tremblements de terre ne l’ont pas épargnés.

Il y a une citation de Filippo Brunelleschi, qui n’est pas dans le bouquin d’ailleurs, qui m’a toujours fasciné et qui m’a donné envie de lire son histoire : « Les grandes choses rencontrent toujours de grandes difficultés dans leur exécution et elles en présentent même de plus grandes que vous ne pouvez vous imaginer ! » (traduction maison)

Ultime difficulté, plus terre à terre, j’ai lu ce livre, écrit en anglais par un canadien, Ross King, dans sa traduction italienne. Je ne suis pas certain qu’il existe une version en français.

Référencement, Design et Cie

Je ne lis quasiment jamais de romans, mais plutôt des ouvrages techniques ou des essais. Je ne me rappelle plus tout ce que j'ai lu cette année mais le livre qui me revient le plus spontanément à l'esprit est "Immigration, intégration : le langage de vérité". Malika Sorel-Sutter y décortique de façon méthodique les raisons de la non-intégration (voir de la désintégration) d'une bonne partie des populations immigrées, ainsi que le renoncement des "élites". Hélas, si le ton de l'auteur n'est en rien décliniste, on ne voit pas comment les choses pourraient changer. Le récent rapport sur l'intégration, qui prêche justement l'abandon du terme d'intégration, en est une nouvelle preuve.

Bibliolingus

Mes coups de cœur sont rares, mais parmi ceux de 2013, je cite sans hésiter Le Locataire chimérique.
Écrit en 1964 par Roland Topor, cet artiste injustement oublié, ce petit roman raconte l’arrivée d’un jeune homme, Trelkovsky, dans son nouvel appartement. En apparence, rien que de très banal. Les voisins imposent quelques règles de savoir-vivre un peu strictes mais compréhensibles : pas d’animaux, pas d’enfants et pas de coucheries. Et puis, pour ne pas faire de bruit après 10 heures du soir, mettez donc des pantoufles… Ne mettez pas non plus la radio trop fort !

Trelkovsky s’efface de plus en plus et l’étau se resserre. Des choses étranges, absurdes, délirantes se passent dans la cour, des objets disparaissent, des gens qu’il n’avait jamais vu sonnent à sa porte. Notre propre curiosité se mue en angoisse, jusqu’à la fin inattendue. Trelkovsky devient-il paranoïaque ? Ou ses voisins organisent-ils un coup monté ?

Le Locataire chimérique, à l’image de l’œuvre de Roland Topor, à la fois dessinateur, metteur en scène, cinéaste et j’en passe, est un texte délirant, grotesque, cauchemardesque, mais jubilatoire. Son oeuvre parle de nos pulsions, meurtrières et scatologiques ; elle parle de l’indifférence, de la mort invisible. Elle est à la fois fascinante et dérangeante. D’abord fascinante parce qu’elle est esthétique, et dérangeante parce qu’elle est terriblement transparente : elle est humaine, dans ses contradictions et ses horreurs. Roland Topor fait partie de ces artistes qui savent s’exprimer à travers un art limpide et accessible à tous ; nul besoin de médiateur pour comprendre et ressentir son œuvre.

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Auteur : Simon Tripnaux

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