Tragédies sur Twitter

Parfois, la dureté de l'existence s'exprime sur les réseaux sociaux ...

Matin blêmes, râteaux à la pelle, guerres dans le monde, banksters en embuscade, liens en nofollow : il y a des tas de trucs qui pourrissent la joie de vivre sous le soleil ! Sur Twitter, il y a toujours des gens ici et là, prêts à raconter tous leurs déboires à longueur de timeline. Quelque fois c'est tout bête, la simple envie de partager des instants un peu pénibles. Et souvent, ça peut prendre une allure tragique, malgré la banalité des situations. Le format court en mode microblogging avec 140 caractères autorisés seulement a bien entendu tendance à forcer le trait. Et puis il y aussi une part de tout à l'égo qui joue aussi sa part.

Le camarade twitto britannique Benjamin Lee a bien repéré le manège des plaintifs de tous poils, toujours prompts à balancer des tweets assassins sur des épopées dérisoires. Il a ouvert un compte baptisé Middle Class Problem où il partage avec malice les status les plus édifiants. Florilège issu de sa sélection ...

I think I'm going to start following paparazzi around and take pictures of them in their normal lives and start a new blog about it

— James Deen (@JamesDeen) August 17, 2013

My horse just ate my favorite boots. -_-

— His Cowgirl (@HisXCowgirl) September 5, 2013

Mon cheval déteste totalement a mangé mes bottes préférées. Pour bien comprendre le concept, il faut bien s'imaginer que la classe moyenne dont on parle ici c'est plutôt ce qu'on pourrait appeler la bourgeoisie en France, voire même un cran au dessus. Du coup, les messages tragiques des gentils utilisateurs que voilà sont teintés d'une ironie qui défrise les mèches les mieux peignées. Une veille pointilleuse est mise en place à l'instar du Personal Branling des frenchies, mais en plus baroque. Dans le même style, on pourra savourer également ces glorieuses saillies :

Deux choses irritantes ce matin : le pain est moisi et il n'y a que du café décaféiné.
mon corps a littéralement tremblé vu la quantité de caféine que j'ai ingéré ce matin, je vais MOURIR
Mon corps me fait mal. Je suis malade. Fatigué. Éraflures partout sur mon visage. Merci l'équitation.

Bon, vous avez saisi l'ampleur des poignantes catastrophes humaines relatés par là bas. De quoi donner des frissons au reste de l'humanité en péril : question de valeurs, sans doutes. A suivre d'un oeil distrait via @middleclassprob pour s'amuser du monde qui tourne rondement ses angoisses en spectacle numérique hilarant. entre pathétique et sympathique, un divertissement so chic !


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