SEO : savoir fermer sa gueule ?

Les blogs c'est le partage. Les éditeurs web vivent dans un monde de bisounours où tout le monde partage des gâteaux aux étoiles apportés par des poneys aux poils soyeux ... bon, et sinon ?

Et sinon c'est l'une des mes idoles de la blogosphère qui m'inspire ce billet. Parce que j'ai commenté là bas si j'y suis et que j'ai laissé entendre que peut être un bon référenceur est aussi un référenceur pas trop bavard. Il est clair que le SEO n'étant pas une discipline scientifique, il a bien fallu pendant des années que des blogueurs donnent des versions de leurs expériences avec les moteurs de recherche. On faisait alors partie de cercles d'initiés. On allait lire un blog parce qu'on savait ce qu'on y cherche.

Mais maintenant la notion même de SEO est devenue commune, quasi grand public. J'ai toujours des clients pour me demander un devis de référencement. Sans rien leur dire, ils savent maintenant ce que c'est. Il y a même pas mal de patrons de petites entreprises qui font des commentaires de spam sur les blogs. Alors la communauté SEO se fait piller ses idées de plus en plus vite. Il est clair qu'un artisan vitrier n'aurait pas idée d'aller visiter des blogs qui ne l'intéresse pas pour poser des commentaires. Il a appris cette technique, ce vieux concept un peu simpliste de l'ancre et du lien. Bon c'est sûr l'art du SEO est bien plus complexe. Je le sais pour la pratiquer. Et parce qu'un bon référenceur à mes yeux est aussi un développeur.

Où veux-je en venir alors que les derniers rayons du jour s'évanouissent à l'horizon infini de ma perplexité ? Que le concept d'expertise ne se déploie pas que sur un blog. J'en ai un exemple tout simple avec un client dont je vais vous parler bien vite et qui est venu à moi via mon ancienne agence. De la bonne réputation, sans jamais le moindre conseil de référencement divulgué ici ou là. Je n'écrit pas sur le SEO parce que c'est plomber le métier, surtout sur un blog grand public comme ici. Et que certaines très bonnes idées valent vraiment la peine d'être gardées au chaud. Une de mes techniques colorée grise a ainsi été racontée un jour sur un blog de chapeaux noirs. Chacun mène sa barque comme il l'entend mais je pense qu'il faut bien distinguer deux approches.

Le référenceur et l'éditeur

Le gars qui est référenceur et qui n'a que des clients peut probablement se permettre de raconter quelques clés du métier. La plupart du temps, cela se résume à dire qu'il n'y a rien de certain et que c'est très complexe, que chaque problématique c'est une stratégie différente. Et de temps en temps des vrais conseils pratiques. Le risque est faible pour ce blogueur SEO de se faire piquer sa clientèle qui de toutes façons a besoin de lui pour son expérience et son temps. Par contre parmi les lecteurs, certains petits marchands de bonheur font leur marché des astuces picorées ici et là. Ce sont les fameux spammeurs fous que les blogueurs connaissent trop bien.

Maintenant le gars qui comprend les enjeux du SEO, qui est référenceur lui aussi, mais dont les sites cibles sont à lui. C'est pas tout à fait la même chose. C'est ceux que j'appelle les éditeurs. Quelque part j'en fais partie, même si j'ai aussi des missions pour des clients que je choie comme pour mes propres sites. Les éditeurs donc doivent-t-ils jouer le jeu du partage à tout prix vanté comme étant vecteur de contacts ?

On tire enfin à la conclusion de ma pensée un brin confuse. Sur la question de la divulgation des listes, snippets, astuces, pratiques en tous genre. Je ne suis pas si sûr que tout le monde soit dans ce milieu là si partageur. Je suis même certain du contraire mais vous ne m'aurez pas à ce jeu là je ne donnerai pas de noms. On m'a déjà déclamé que personne n'est en concurrence. Mais bon, le lien là je peux pas te le poser ni te le vendre. Pipeau donc, la douce rêverie n'est qu'une façade. Bref là où il y a des liens, beaucoup de très bons référenceurs qui publient ont souvent souligné que la divulgation a précipité la chute de certaines techniques. Ce n'est jamais le cas dans le webmarketing par exemple, où le partage de l'expérience, et l'expertise, ne fait que donner des forces supplémentaires à la concurrence. Mais dès lors qu'une méthode pour sculpter le netlinking est trop répandue, elle devient inopérante pour l'ensemble de la communauté. En SEO, il faut parfois savoir fermer sa gueule ?


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