Les réseaux sociaux sont partout ... une emprise trop puissante ?
Petite réflexion du moment : on lit des tonnes de littératures pour optimiser sa présence sur les réseaux sociaux, Facebook, Google+, Twitter ... Ma pensée sera ici un brin confuse parce que je saute sur mon clavier après avoir passé dix bonnes minutes à ne voir défiler que ce genre de prose. Des conseils d'experts de tous poils, des bonnes idées, mais toujours le même principe : donner de son temps pour soigner son profil, sa curation, des méthodes mitonnées aux petits oignons pour publier des contenus à la bonne heure et dans les bons cercles ... en continu ?
Moi dans tout ça, bêtement, je suis un peu resté attaché à la notion du concept User Generated Content à l'ancienne, qui passait par les forums ou les blogs, le plaisir de discuter tout en versant ainsi du texte sur un autre texte ... La densité d'une page web peut ainsi être amélioré, avec la participation des commentateurs sur un weblog, par exemple. Je me suis penché hier soir sur une quête fantastique autour du projet Pivory qui tente d'imaginer une nouvelle manière quasi philosophique de penser l'ergonomie d'un forum, un espace de discussion ...
Pourtant depuis l'avènement des réseaux sociaux, le partage est possible partout, c'est à dire par delà les sites web dans le sens classique du terme. C'est probablement un sentiment que beaucoup de blogueurs historiques doivent ressentir par moment : à quoi bon rédiger un billet sur cela alors qu'il suffit de cliquer sur un bouton rouge pour partager ? Bien entendu je connais la réponse à cette question : le plaisir d'être maître chez soi, pouvoir bénéficier de ses revenus publicitaires, la liberté d'en tartiner des kilos quitte à lasser l'auditoire ... les bonheurs simples de l'éditeur, en somme !
Si on fait le bilan, plein de géants du web ont voulu, en quelque sorte, simplifier à outrance l'idée même de publier du contenu : avec des éditeurs super bien pensé, ou par petites tentatives ici et là. Facebook par exemple propose une fonction articles ... que peu d'utilisateurs utilisent, mais qui est ni plus ni moins qu'un weblog embarqué directement au sein de leurs pages bleutées ... Les groupes remplacent facilement les forums, les pages fans sont presque un résumé synthétisé d'un site web.
Comme si l'extermination du HTML comme langage était un effet de bord de nos temps : c'est plutôt le besoin d'agrandir le nombre d'utilisateurs inscrits sur ces réseaux qui est le véritable motif de ces belles expériences utilisateurs qui mettent dans les mains de tout le monde la possibilité de raconter ce qui lui chante. Biensûr il y aura toujours des développeurs, des intégrateurs et des bidouilleurs pour mettre en forme un autre web possible ...
Le "L" dans HTML ; c'est pour Langage ...
Cependant, quelque part, les grands réseaux sociaux que l'on connaît tous ont peut être fermé la porte, en amont, à des personnes qui ont choisi la facilité à la complexité de mettre les mains dans le code. Et si on pouvait parler de fast-publishing ?