Il faut croire que les évolutions font peur ...
Après les affres de la mort annoncée de la blogosphère par nos amis journaleux, je m'attaquerai aujourd'hui à défendre paisiblement le référencement que certains esprits chagrins s'imaginent déjà en perdition. Oui, il y a eu du grabuge avec le gros panda sorti du bois. Oui, il faut maintenant manier le verbe à toutes les sauces et les rédacteurs se frottent enfin les mains ; c'est une des évolutions du système qui consiste à courir après les sursauts de Google. On pourra aussi noter les cris de désespoir de ceux qui orientaient leurs stratégies de remplissage textuel via leur statistiques désormais moins loquaces. Petit à petit, les leviers se grippent et les marges de manœuvre font penser, vu de loin, à une mort par étouffement. Pourtant, il n'en est rien : pas même la domination asociale des réseaux sociaux ne me fera frémir. Le référencement, ça marche toujours énormément.
Parce que c'est avant tout l'intuition du référenceur qui fera la différence dans cette jungle de plus en plus épaisse où les règles sagement enfilées comme des perles ne suffisent pas. Un constat frappant : les liens ça fonctionne bien, très bien même. A tous les endroits, de toutes les manières. Une autre vérité qui saute aux yeux aussi : le contenu bien tourné, ça carbure grave aussi. Alors, what else ? La formule d'un bon référencement de nos jours se résume à faire ce qui faisait les succès d'autrefois, de manière juste un peu plus étriquée, et avec de nouveaux enjeux assez basiques. La localisation, les résultats personnalisés, les réseaux sociaux. Et puis les snippets enrichis par nos gentils contenus. Pas de quoi fouetter un chat.
Pourtant on lit aussi ici et là des prédictions sur le taux de visites qui se réduirait à mesure que Google donne les réponses aux requêtes en clair dans ses pages de résultats. Dans cette optique, il faut juste orienter sa stratégie sur d'autres points d'entrée. L'heure de gloire de l'édition pure et dure où les blogs se positionnaient sur tout et n'importe quoi est passée ; la récréation semble être finie et en voilà juste une confirmation à l'horizon. La sonnette retentira un peu plus encore puis on passera à quelque chose d'autre. Pour l'heure le naturel revient au grand galop et on ne le chassera pas de si tôt. L'art d'un bon SEO reste maintenant à faire ce qu'il sait mieux inventer : industrialiser le naturel avec soin et créativité !
Parce qu'un lien n'est rien sans une ancre qui va bien, parce que mettre du sens et du contexte devient bigrement important, on peut envisager très sereinement l'avenir en constatant juste que les dogmes n'ont plus lieu d'être ; la lutte contre le contenu dupliqué devient quasiment un réflexe, les textes s'étoffent, les liens sont sculptés et structurés : le linking et le content sont enfin réunis par des liens sacrés d'un mariage sémantique à construire chaque jour ... pour le meilleur et pour le pire !