Jack a dit : attend s'il te plaît ! Et là, vous attendez. La magie d'une application qui prend le contrepied de l'agitation numérique ambiante. Juste #Wow !
A l'heure des robots bavards et autres gadgets high-tech qui accaparent notre attention jusqu'à la crinière de nos neurones, il est bon de souffler un peu.
Déconnecter, rêver à un monde sans mobiles addictifs, ou simplement prendre le temps et le laisser résonner tranquillement dans notre vie.
Twitter peut bien tintinnabuler, Facebook carillonner, l'immédiat est en réalité très rarement lié à l'urgence.
C'est le sentiment que nous avons tous, au retour d'une belle journée de randonnée, quand on constate que l'on a loupé plein de moments sur les réseaux sociaux.
Et que ça ne nous fait ni chaud, ni froid, ni même tiède. Bien au contraire !
En partant de ce constat, la messagerie Jack réinvente notre rapport au temps. Le principe, celui d'une messagerie numérique classique, avec la malicieuse particularité que les messages que vous recevez ont tous un compte-à-rebours.
On ne peut les ouvrir que lorsqu'un certain délai est passé. Bref : vous devez patienter avant de pouvoir consulter une notification.
Le mystère s'installe alors. Les questions se posent, là, en embuscade.
C'est juste une petite minuterie, mais qui fait toute la différence.
La tension peut monter d'un cran, si on attend l'amour de sa vie, le résultat d'un examen, une nouvelle impromptue.
Ou une vidéo de chaton.
Créer la tension sans tirer sur la ficelle de l'attention, l'alerte et la précipitation, c'est un beau coup de génie.
Car évidemment, Jack vous fait savoir que vous avez un message en attente. Vous en connaissez l'expéditeur, et vous ne pouvez pas le consulter immédiatement. La porte ouverte à l'imaginaire.
Curieux comme à l'accoutumée, je me suis pour ma part précipité à la rencontre de Jack, le monsieur qui a inventé Jack. Pour une interview à découvrir ... sans plus attendre !
Belge de 46 ans, je suis marié, j’ai deux enfants de 18 et 16 ans, et je m’appelle Jack Abrams.
J’ai toujours été un entrepreneur dans divers domaines tel que Le Pain Quotidien, City Kart, FInB (crédit hypothécaire et gestion patrimonial).
Comment vous est venue l'idée de You have a Jack ?Suite à différentes déceptions d’association, je me suis posé une question simple: qu’est ce que je vais faire et POURQUOI ?
Ayant perdu mes parents à l’âge de 3 ans dans un accident d’avion, je me suis toujours demandé ce que j’allais faire avec mon vécu et tout ce qu’il m’a apporté.
N’ayant rien de mes parents, ni messages, ni vidéo, et très peu de photos, j’ai imaginé cette messagerie qui permettrait de remplir ce vide pour l’avenir.
Le concept est un peu inspiré du principe de l'attente du courrier postal ?Absolument ! J’ai toujours pensé que les meilleurs moments dans la vie sont les moments d’attentes.
C’est tellement bon d’attendre …
Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui est un monde d’instantanéité permanent. Reprendre le temps de penser à l’autre lors de l’envoi d’un message est une expérience nouvelle pour les plus jeunes …
Un message que l'on doit attendre est un message auquel on accorde plus d'importance ?Faire attendre crée l’anticipation, l’envie… Ce concept, qui est l'ADN de l’application, est validé par un grand nombre d’interlocuteurs avec lesquels j’ai pu parler de JACK.
Créer l’envie est le fantasme de toute marque, artiste etc…
Résumer le concept de Jack à l'anti-Snapchat, ça vous convient ?Je n’aime pas le terme « anti »… Mais c’est vrai que le concept de Snapchat m’a inspiré lors de ma réflexion … On peut dire que JACK est son contraire.
Attendre dans un monde 3.0, c'est à l'encontre de l'économie de l'attention, les notifications, l'instantané ... c'est du slow digital ?C’est sûr que JACK va à contre sens de beaucoup d'innovations et c’est probablement ce qui attire l’attention. Différentes personnalités du monde digital pensent que JACK est précurseur, en avance …
Nous sommes arrivés à saturation de devoir toujours aller plus vite, il est temps de reprendre le temps. Mon CEO, Michel Tombroff, parle de JACK comme de sa messagerie yoga.
C’est cool, votre message est là, vous ne pouvez pas le lire immédiatement, mais il est là. Reste plus qu’à attendre qu’il soit disponible.
C’est en tout cas une expérience nouvelle pour beaucoup d’utilisateurs. Une fois le concept assimilé, il est très sticky …
Un peu comme les cadeaux de Noël qui sont sous le sapin à partir du 10 décembre, mais il va falloir attendre le 25 pour pouvoir les ouvrir …
Pourquoi au départ le nom de "Jack 45 » ?Pour une raison très simple, nous avons crée la société le jour de mes 45 ans. Depuis, la société a changée de nom et s’appelle Jack Media.
Vous avez un plan de monétisation ? Sous quelle forme ?Nous avons différentes pistes, mais il ne sert à rien d’en parler avant d’avoir une communauté plus importante d’utilisateurs actifs.
Votre communication joue à fond sur l'émotion, l'humanité dans ce qu'elle a de plus sensible …Mon histoire fait de moi une personne très sensible aux émotions. Je crois que les émotions sont souvent liées au temps, c’est la raison pour laquelle j’ai voulu replacer le temps au centre de l’application.
Il est important que les utilisateur de JACK ne se mettent pas de pression sur les messages à envoyer.
Faire attendre et le choix du bon moment pour ouvrir les messages suffiront à créer des émotions chez le receveur.
Est-ce qu'il y a des évolutions de fonctionnalités en vue ou vous visez plutôt la simplicité ?Nous voulons rester simple, mais de nouvelles fonctionnalités vont apparaître très prochainement … Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment …
C’est un peu comme un JACK, il faut encore un peu attendre … :-)
Et dans la vie réelle, qu'est ce que vous préférez attendre ?Des choses simples de la vie comme un bon repas avec ma femme et mes enfants, mon prochain voyage avec des potes ou un JACK qui arrive dans ma liste de JACK en attente… :-)
Merci Jack ! Et vous, qu'attendez-vous pour donner des émotions à votre communication ?